Dans les temps anciens, de nombreuses civilisations avaient leurs propres langages écrits. Au fil du temps, certains alphabets ont pu subsister si d’autres ont connu des déclins. Les lettres runiques en font partie dont peu d’individus connaissent l’existence et l’histoire. Toutefois, il n’est pas rare de voir des signes de ce genre un peu partout. Voici un bref aperçu de la chronique de ce syllabaire viking.
Des origines diversifiées et combinées
L’alphabet runique trouve son origine dans des civilisations du nord de l’Europe. La présentation de ses signes témoigne également d’une filiation à la mythologie scandinave. Découvertes sur des tombeaux, des amulettes, des pierres sacrées, etc. des études ont montré également des traces et des dérivées d’alphabet étrusque, grec et romain dans la liste. Étymologiquement, le mot « runique » combine deux mots. Le premier est le terme nordique « run » qui veut dire « calligraphie secrète ». Le second, un vieux mot anglais, « roun » désignant « secret murmuré ». Entre les années 800 et 1050, les calligraphies étaient au nombre de 16. À cette époque, l’alphabet a été plus connu comme étant le « futhark nordique ». Depuis, de nouveaux caractères dénommés « futhark anglo-saxon » ont intégré cet alphabet viking et leur nombre devint 33. Au nombre de 24 caractères aujourd’hui, ces signes sont subdivisés en huit ruines. Vous en avez sûrement vu à travers des présentations anguleuses des signes du zodiaque.
Des exploitations multiples et éparpillées
Au fil des siècles, l’alphabet runique devenait de plus en plus difficile à utiliser, alors que d’autres lettres telles que les latines ont pris de l’ampleur. Dans des nations comme l’Angleterre et la Scandinavie, l’usage des signes vikings fut interdit durant le XIème et le XVIIème siècle. À l’origine, l’alphabet viking servait surtout pour les disciplines comme l’occultisme, l’astrologie et la magie. Il fallait ainsi appartenir à de tels ordres pour comprendre et maîtriser le langage. La praticité d’usage était l’une des raisons du délaissement de cet abécédaire. Les alphabets étaient difficiles à énoncer et leurs sons créent des confusions. Par ailleurs, les futharks ont été adoptés pour marquer et dénombrer des possessions. Ce qui explique leur application d’origine dans les anciens commerces. Qui plus est, les lettres de ruines permettaient d’évoquer des conditions météorologiques et des paramètres d’agriculture. Sur des pierres runiques, vous verrez des mémoires et des récits témoignant notamment les parcours inédits des guerriers. Cette calligraphie a connu des périodes d’utilisations modernes. À titre d’exemple, il y a la magie runique en Allemagne ou encore en Autriche.
Des moments de déclin et de recrudescence
L’alphabet runique n’a cessé d’évoluer au fur et à mesure de son utilisation. Des styles appelés « futhark germanique » ont été introduits et ont contribué à la démocratisation de ces signes de ruine. Le peuple Vikings compte parmi les premiers bénéficiaires et a fait un moyen d’apprentissage et de communication au quotidien jusqu’au XVIIème siècle. Il en est pareil pour des civilisations turques qui ont exploité le langage jusqu’au XVIème siècle. Malgré les difficultés, des pratiquants ont perpétué l’usage de l’alphabet viking jusqu’au XIXème siècle. À l’heure actuelle, les lettres de ruines figurent principalement sur des supports de divinité, de voyance, d’horoscope... Il serait alors trop simple de dire qu’il y a seulement un type alphabet de ruine. À travers leurs multiples origines, des signes et leurs nombres peuvent différer d’une région ou d’une civilisation à une autre. D’ailleurs, certaines genèses demeurent incertaines et incomplètes en explication et en preuve. L’accession du christianisme figure parmi les facteurs principaux de déclin de cet abécédaire. Vous trouverez tout de même des formes d’écritures en ruines dans des lettres latines et grecques d’aujourd’hui.